À la découverte des mammouths

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Lorsque je mentionne le mot « mammouth », quelle image vous vient à l’esprit en premier ? Probablement un mammouth laineux ! Pourtant, cette espèce n’est qu’une parmi les nombreuses qui ont existé. Partez avec nous à la découverte de ces animaux fascinants !

Les origines des mammouths

Les mammouths appartiennent à la famille des Proboscidiens, un groupe de mammifères caractérisés par la présence d’une trompe préhensile et de défenses. Petit fun fact : ces défenses correspondent en réalité aux deuxièmes incisives !

Au sein des Proboscidiens, plusieurs familles existent, parmi lesquelles celle des Éléphantidés. Cette famille comprend divers genres éteints tels que Stegodon et Palaoloxodon, ainsi que le genre Mammuthus. Seuls deux genres existent encore aujourd’hui : le genre Elephas, dont les représentants sont les éléphants d’Asie, et le genre Loxodonta, regroupant les éléphants d’Afrique.

Figure 1. a : Éléphants d’Asie. Image libre de droit.
Cousin des mammouths
Figure 1. b : Éléphants d’Afrique. Image libre de droit.

Ainsi, bien que les mammouths et les éléphants aient des origines communes, les mammouths ne sont pas les ancêtres des éléphants ! La famille des Éléphantidés, qui a émergé en Afrique il y a environ 7 millions d’années, a donné naissance à trois grandes lignées :

  • La lignée des éléphants d’Asie
  • La lignée des éléphants d’Afrique
  • La lignée des mammouths

Les mammouths ont rapidement quitté l’Afrique pour migrer en Eurasie et en Amérique. Par exemple, les mammouths, mais aussi les éléphants, colonisent l’hémisphère nord à partir de 4 millions d’années. Nous retrouvons également des mammouths en Roumanie et en Chine dès 3,5 millions d’années. Ces animaux ont également migré jusqu’en Sibérie et ont même atteint l’Amérique du Nord via le détroit de Béring.

À quoi ressemble un mammouth ?

Le mammouth laineux représente seulement l’un des nombreux morphotypes existants. Lorsque nous évoquons les mammouths, c’est souvent ce dernier qui nous vient à l’esprit, notamment parce qu’il s’agit de l’espèce de mammouths connue des êtres humains en Europe il y a environ 10 000 ans avant notre ère. Par ailleurs, cette espèce a été abondamment représentée sur les parois des grottes, comme en témoignent les 158 représentations recensées dans la grotte de Rouffignac (Dordogne, France).

Mammouths laineux
Figure 2 : Reconstitution artistique de mammouths se déplaçant au sein de la steppe à mammouths. © Wikipedia.

Le morphotype du mammouth laineux est adapté à un environnement très spécifique : un climat froid et aride et des espaces ouverts tels que les steppes. Cependant, le genre Mammuthus s’est répandu à travers le monde, et ses populations ont dû s’adapter à des environnements variés, ce qui a conduit à l’émergence de différents morphotypes. Ainsi, tous les mammouths ne possédaient pas une fourrure dense, et il est probable que certaines espèces ressemblaient davantage aux éléphants en termes de pilosité. Certaines espèces de mammouths ont même évolué dans des climats subtropicaux.

Nous pouvons citer quelques caractéristiques générales des mammouths :

  • Grand mammifère
  • Trompe
  • Corps massif avec des membres comportant 5 doigts
  • Présence de défenses
  • Dents imposantes faisant environ 30 cm de long et 20 cm de haut une fois adulte, nécessitant une musculature très importante au niveau de la nuque

Pourquoi les mammouths ont-ils disparu ?

La période interglaciaire dans laquelle nous nous trouvons actuellement a débuté il y a environ 12 000 avant notre ère. Cette variation climatique a provoqué une contraction de l’environnement où vivaient les mammouths laineux. En effet, ces animaux évoluaient dans un biotope particulier appelé « steppe à mammouth ». Le climat était froid et aride, et l’environnement était caractérisé par des étendues de steppes dominées par des graminées et des herbes. Bien que la steppe à mammouth se soit étendue durant les périodes glaciaires, permettant ainsi la présence de mammouths laineux dans le sud de la France, elle régressait également durant les périodes plus chaudes. De plus, l’environnement est devenu plus humide durant la période interglaciaire, ce qui a modifié la végétation présente et, par conséquent, les sources de nourriture des mammouths qui ne pouvaient plus s’alimenter. Notons que ces changements environnementaux et climatiques ont certainement provoqué la disparition d’autres espèces animales appartenant à la Mégafaune. Pour en savoir plus sur celle-ci, vous pouvez lire notre article sur le sujet.

Toutes les espèces de mammouths se sont éteintes il y a environ 10 000 ans, à l’exception du mammouth laineux qui s’est définitivement éteint il y a environ 4 000 ans avant notre ère. En effet, des populations de mammouths laineux ont perduré sur quelques îles dans l’Arctique, telles que l’île de Wrangel.

Une étude parue en 2008 a démontré que les conditions propices au mammouth laineux ont radicalement changé entre la fin du Pléistocène et l’Holocène, avec une disparition de près de 90% de son habitat entre 42 000 et 6 000 ans avant notre ère. Les modèles démographiques ont révélé que cette réduction de l’habitat a entraîné un déclin de la population de mammouths.

Bien que la chasse par l’Homme soit parfois avancée pour expliquer l’extinction du mammouth laineux, il est peu probable que cela ait été la cause principale à l’échelle mondiale. Il est fort probable que la raison de leur extinction soit multifactorielle.

Pourra-t-on cloner un jour les mammouths ?

Il est actuellement impossible de réaliser un clonage de mammouth. En effet, même dans le cas de momification, le génome de l’individu est fragmenté en millions de morceaux. Cette fragmentation rend impossible le fait de faire fonctionner un noyau de cellule dans le cadre d’un clonage.

Ces dernières années, une nouvelle piste a été envisagée, celle de la réécriture génomique. En théorie, cette approche implique de recomposer la séquence complète, à partir des différents fragments, du génome du mammouth laineux. Ceci serait possible en modifiant le génome d’une cellule d’éléphant moderne et permettrait l’obtention d’un mammouth « synthétique ». Néanmoins, ceci est pour l’instant impossible sur le plan technologique. De plus, sa réalisation nécessiterait un cheptel d’éléphantes femelles porteuses d’embryons, ce qui est impossible (à juste titre !) en raison du statut d’espèce protégée de l’éléphant. Même dans l’hypothèse où cette méthode aboutirait, le résultat obtenu serait une chimère : un éléphant avec des traits de mammouths. Par ailleurs, il faudrait plusieurs milliers d’individus pour que l’espèce persiste dans le temps.

Rappelons également que l’environnement propice aux mammouths laineux n’existe plus. Par conséquent, même si nous parvenons un jour à cloner un mammouth, où le faire vivre ?

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